L’an d’après
Presque un an après avoir conquis de la plus belle des manières un inattendu sacre européen en Allemagne, la sélection espagnole revient pour prouver à toute l’Europe qu’elle reste la référence. Tour d’horizon du groupe retenu par Luis de la Fuente avant ce premier choc face à la France de Lucas Digne et Mattéo Guendouzi, ce soir à 21h.

Sur le papier, la Nations League ne fait pas vraiment rêver, il est vrai.
Mais un France-Espagne en demi-finale, forcément, ça change tout.
Rencontre devenue incontournable dans le paysage footballistique européen, cette rivalité est nourrie autant par des confrontations sur le terrain que par des matchs de streamers et des guerres numériques entre les deux pays. Une affiche de prestige que Lamine Yamal et Ousmane Dembélé considèrent presque comme décisive pour le Ballon d’Or. Même si, soyons réalistes, toute personne majeure dotée d’une santé mentale à peu près stable s’en tape de cette récompense, trophée Instagram destiné aux fans de compils de 30 secondes sur fond de funk brésilienne.
Les vrais amateurs de football, eux, y percoivent un autre attrait: une occasion rare de voir des magiciens s’exprimer balle au pied. Pedri, Isco, Yamal d’un côté ; Doué, Cherki, Dembélé de l’autre.
Ce sera aussi l’heure de faire le bilan coté espagnol. Que reste-il de l’équipe sacrée l’an dernier ?
Pour certains qui avaient brillé l’été dernier, il serait temps de songer à confimer. On pense notamment à Nico Williams : virevoltant en sélection, mais discret cette saison avec un Bilbao revenu au premier plan cette saison. Il aura grand intêret à prouver à De la Fuente (de la source en VF) qu’il reste un incontournable pour son pays.
Doutes également du coté de Cucurella et du portier Unai Simón. Les 2 savent que la concurrence souffle fort dans leur nuque. À eux de prouver qu’ils méritent encore leur place dans le onze de départ. De l’autre coté de la défense, la situation est encore différente: le latéral d’extrême droite Carvajal est encore sur le flanc et Navas à stoppé sa carrière aussi tranquillement qu’il avait stoppé Mbappé l’an dernier. Pedro Porro semble être le remplacant naturel à ce poste.
En attaque, la partie est déjà perdu pour Morata. Le héros Oyarzabal devrait être aligné et le prometteur Samu Omorodion est l’avenir de la sélection.
Mais la vraie révolution espagnole pourrait bien se produire en défense centrale. Rajeunie, exit les des deux français naturalisés, la Roja pourrait aligner une charnière Cubarsí–Huijsen. L’un, du haut de ses 18 ans, est déjà un taulier du Barça de Flick. L’autre, fraîchement débarqué au Real Madrid, sort d’une saison majuscule dans l’axe du Bournemouth d’Iraola.
Au milieu, Pedri le Magnifique devrait être épaulé par Zubimendi, intérimaire solide en l’absence du boss Rodri. Et en pointe haute, si Pedri venait à redescendre pour pallier un Fabian encore dans ses célébrations, le magicien Isco pourrait bien débuter.
En cas de victoire, l’Espagne retrouvera le Portugal en finale. Pour ce qui serait une finale au poil.


